Article publié sur le site http://www.humanite.fr
Quelques jours après la décision du tribunal de commerce de Rouen de prononcer la liquidation du site de Petroplus, les représentants syndicaux (CGT, CFDT, CFE-CGC) de la raffinerie de Petit-Couronne ont été reçus à l'Elysée et ont pu exposer leurs revendications au président François Hollande.
"On a parlé des repreneurs potentiels, NetOil (dont le siège est à Dubaï, ndlr) et Alafandi Petroleum Group (APG, basé à Hong Kong) sont revenus dans la course et il y a d'autres repreneurs potentiels", a indiqué Nicolas Vincent, délégué CGT. "On a rappelé ses devoirs à Hollande", a ajouté le délégué qui estime que "l'accompagnement du gouvernement va être fort". L'intersyndicale a par ailleurs plaidé auprès de François Hollande pour la cession de la raffinerie à un repreneur, ou sanationalisation, ainsi que pour l'intervention éventuelle de la future Banque publique d'investissement (BPI) ou du Fonds stratégique d'investissement (FSI). "On a besoin d'1% des 42 milliards de la BPI pour moderniser l'outil qui produira 8% des besoins de raffinage en France", fait valoir le délégué CGT.
En déplacement au sommet européen à Bruxelles vendredi, le chef de l'Etat a finalement pu assister à la rencontre en début de soirée à Paris avec les représentants syndicaux du site de Petroplus. Le secrétaire général adjoint de l'Elysée Emmanuel Macron, le conseiller social Michel Yahiel, ainsi que des représentants du ministère du Redressement productif étaient également présents.
L'Elysée a précisé dans un communiqué que les échanges de la veille avaient "porté principalement sur les actions déjà engagées par l'Etat pour favoriser la recherche de repreneurs et faciliter le processus de reprise" et "les mesures possibles de reconversion du site au cas où aucun repreneur ne proposerait de solution garantissant la pérennité du site et l'avenir des salariés". "La mobilisation de tous les acteurs publics et privés impliqués dans le devenir de Petroplus sera recherchée sans relâche, avec comme principale préoccupation la sauvegarde des emplois et d'un outil industriel disposant de nombreux atouts", poursuit le texte. Selon Nicolas Vincent, une réunion sur la raffinerie doit avoir lieu à Matignon début novembre, avant le 5.
La justice a prononcé mardi la liquidation de la raffinerie Petroplus, qui emploie 550 personnes à Petit-Couronne (Seine-Maritime), près de Rouen. Après avoir écarté deux offres de reprise, les juges du tribunal de commerce de Rouen ont permis à d'autres éventuels repreneurs de se "faire connaître avant le 5 novembre".
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